Bien que ce soit la colère qui domine mon état d'esprit du moment (vous comprendrez plus tard pourquoi), il faut bien avouer que faire du vélo en Espagne C'est vraiment agréable. Entre les "via verde" (ne pas rater celle qui permet de sortir de Benicassim), les passeos avec des pistes a velo, les passeos sans piste cyclable mais tellement larges que la cohabitation ne pose pas de problème, les chemins au milieu des orangers (dans la région de Valence), les chemins au milieu des oliviers (un peu partout), les chemins qui traversent la montagne et donnent accès à de jolies criques (ne pas rater le chemin entre Alcossebre et Peniscola)... On n'a que l'embarras du choix. Et si par mégarde, vous vous égarez sur une route nationale alors n'ayez crainte car ici la courtoisie est de mise : tous les véhicules feront de gros écart pour ne pas vous effleurer. Alors on passe bcp de temps à pédaler car ça donne toujours envie de continuer, même sous un soleil de plomb, qui nous a valu quelques coups de soleil par dessus un bronzage de deux mois (folie !). Après seulement trois jours en vélo, on entre en Catalogne et évidemment, on retrouve les drapeaux un peu partout... Pas le drapeau espagnol, hein ! Ici, c'est la Catalogne. C'est comme l'Espagne, sauf que les gens qui y vivent ont décidé que c'était différent. Et par différent, ils entendent mieux, évidemment. Et comme C'est mieux, il n'y a pas de raison, on va arnaquer le touriste et lui faire payer 40 euros la nuit dans un camping. Non, il ne s'agit pas d'une faute de frappe, vous avez bien lu. Ici, ils se permettent de vous faire payer plus de deux fois le prix moyen. Du jamais vu en 2 mois et demi de voyage. Donc, ça laisse un goût amer, car à ce prix là, j'aurais préféré un hôtel mais bon ... Après avoir roulé plus de 80 kms, quand on est au milieu de nulle part, on ravale sa salive et on va s'acheter une bière...