On retrouve les Pouilles comme on les a quittées l'année dernière : des oliviers a perte de vue, des habitants souriants et accueillants, une mer habillée de vert comme pour mieux se marier avec les oliviers. C'est beau, agréable, calme. En dehors des vagues qui battent les falaises ou les plages et du vent qui s'engouffre entre les branches, on n'entend pas grand bruit : c'est l'arrière saison qui débute et qui nous raconte une autre histoire. On regarde les campings fermer, on profite des routes désertées. Et puis on innove dans les premières fois. Première fois qu'on dérange un serpent en velo (On sait maintenant qu'ils sont capables de sauter un petit muret). Première fois qu'on traîne plus de cinquante mouches chacune sur le dos pendant des kilomètres (ça ne pique pas mais ça fait du bruit et ça gêne la vision panoramique). Première fois depuis tres longtemps qu'on se trouve face à de grosses averses et surtout première fois depuis la mi-juin qu'on choisit les gros pantalons doudou pour la soirée. On vous laisse imaginer qu'on a vécu une nuit fraîche et humide et qu'à notre surprise désespérée, notre nouvelle tente a pris l'eau (soupire).

Le train nous a déposées a Foggia, ce qui nous a permis de facilement rejoindre le parc national du Gargano direction Vieste. La Bosnie est juste en face et la Croatie plus au Nord. Ces deux Europes sont séparées par la mer adriatique, opaque, comme impénétrable. Mais on espère toujours percer son secret, s'y baigner et même la traverser !-)