Deux jours pour traverser le pays d'une côte a une autre. On ne conseille pas vraiment de le faire en conduisant soit même. La conduite au Costa Rica necessite une attention de tous les instants. Les voitures ne respectent (absolument) pas les limitations de vitesse. Les poids lourds et les cars non plus... Le double depassement est une tendance tres a la mode. Tout comme la traversée a pied d'une autoroute ou encore le B-Cross au milieu des bouchons. Pura vida oblige, on ne se prend pas la tête, on depasse par ou on peut. A gauche a droite, sur le bas côté. La route est longue et comme c'est la seule qui mène au Panama, elle est truffée de camions et parsemée d'embouteillages. On a chaud mais on prend son mal en patience en ecoutant Aguitaecoco. On traverse la jungle montagneuse, on passe au milieu des plaines de bananiers. On croise des villes de passage ou le temps parait long. On est nulle part ou plutot en plein milieu de nulle part. La ou personne ne peut nous trouver.

On perd la notion du temps et des distances. Parfois 1h pour faire 1 km et parfois 30 min pour en parcourir 25. Il n'y a plus de règle ou peut etre, tout simplement, on ne les connait pas. Puis finalement, on y arrive, le bout du monde : un savant melange entre Cuba, les Antilles, la Jamaïque et biensur le Costa Rica. Au bout d'une ligne droite de 30 km au milieu de la forêt tropicale, arrêtée par quelques bars ou on ne sert que de la bière ou du Rhum, on entend la musique. Pas de doute : on y est.

On a l'impression de croiser le papi de Bob Marley en velo a tous les coins de rue. La nature est toujours aussi sauvage, avec des paresseux en plus. Ils nous montrent l'exemple : direction le hamac pour une ultime halte dans ce beau pays.